Claire Bisson : les dernières heures de sa campagne de crowdfunding....
A l'occasion des Journées du réseau, Isabelle Fitamant GEM PGE 1991 a rencontré Claire Bisson GEM PGE 2004 à Bordeaux. Reportage sur le terrain pour découvrir Solette, la marque de t-shirts de bain anti-uv éco-responsables créé par Claire.
Les dernières heures d’un crowdfounding, histoire d’une diplômée qui aime les comptes ronds !
Rencontre avec Claire Bisson GEM PGE 2004 par Isabelle Fitamant GEM PGE 1991.
Je retrouve Claire dans un salon de thé, à l’abri du Wifi et de la 4G, dans un rez-de chaussée, d’une rue commerçante de Bordeaux.
J’apprendrai plus tard que pour « capter » dans cette ville, il suffit de se mettre au milieu de la ruelle. Les murs de la ville protègent des ondes et des regards curieux.
Nous commandons deux citronnades qui sont servies dans des verres gigantesques avec une paille en inox : classe !
Atmosphère intime, tamisée, qui encourage surement à se relaxer, mais mon interlocutrice est fébrile, passés les échanges de nouvelles des uns et des autres, elle m’explique que 117 n’est pas un compte rond, évidemment c’est super, elle comptait sur 100 pré-commandes et a donc largement atteint son objectif, mais 120 ça sonnerait tout de même mieux.
Après une carrière qu’elle a déroulée majoritairement dans l’informatique, à Paris, puis à Bordeaux, Claire vient de se lancer dans le vêtement spécialisé pour enfants. Plus exactement le teeshirt anti-UV.
Son constat : les crèmes solaires ne protègent pas suffisamment (ce qu’elle me démontre en expliquant le nombre incroyable de petites cuillères de crème qu’il faudrait appliquer sur nos bambins toutes les 2 heures), qu’elles sont une énorme source de pollution aquatique et que l’offre du marché en vêtement de protection solaire est réduite à des formats peu pratiques qui s’enfilent par la tête.
Pour avoir testé personnellement sur mes enfants il y a quelques années, je confirme que s’ils sont d’accord pour les mettre la première fois, il est très compliqué de les convaincre de renouveler l’expérience une fois qu’ils ont eu le visage, et plus particulièrement le nez, malmené au moment de retirer le maillot humide.
Les fournisseurs existent, certes, mais pas en France, et faire venir son tee-shirt d’Australie à l’heure où nous faisons attention à notre empreinte carbone ne sonne pas comme une solution idéale.
Dont acte, elle va créer une solution pour enlever cette épine du pied des parents responsables.
Etude de marché, recherche de fournisseurs proches géographiquement, étude de gamme, de coloris, et surtout une recherche sans concession pour limiter l’impact environnemental de ce projet : fabrication à la demande, recyclage des produits en fin de vie...
Trois premiers prototypes sont cousus, une large ouverture ventrale, façon chemise, avec une fermeture éclair dont l’extrémité est encapuchonnée pour ne pas blesser l’enfant au niveau du cou. Les tons sont joyeux, un petit macareux au large bec orange se décline sur les différents modèles.
Le nom de sa marque sonne comme un jingle de départ en vacances : Solette.
Mi-mai, Claire est parée, elle lance sa campagne de crowdfunding, et elle attend derrière ses outils digitaux que les efforts qu’elle a fait auprès de son réseau en direct ou de façon numérique portent leurs fruits. Elle s’attend à 100% de commandes de la part de contacts directs, les chiffres montreront que plus de 25% viendront de personnes qu’elle ne connait pas, et ce chiffre a un petit goût de victoire… Son produit a une place sur ce marché.
Trois semaines se sont écoulées depuis le démarrage des ventes, nous voilà donc toutes les deux, dans ce salon de thé, à 6 heures de la fin de sa campagne, et elle espère que 3 commandes vont tomber pour faire « un compte rond ». Il y a ceux qui ont dit qu’ils allaient commander, mais ne l’ont pas fait, ceux dont elle n’attendait pas de commandes et qui lui ont fait confiance ; on la sent presque passer en revue ces 74 premiers clients…
La soirée avance, nous rejoignons les autres membres de la communauté GEM Alumni Bordeaux dans un petit bar à vins pas très loin. Je l’observe de temps en temps, entre deux échanges, elle plonge le nez sur son téléphone, ses prototypes toujours dans leur sac.
Et puis, Emanuel, qui coordonne cette communauté, prend la parole pour accueillir chacun, partager quelques informations. C’est le moment de parler du projet de Claire, humble mais décidée elle accepte cette petite mise en lumière de ces produits… J’assiste à l’arrivée des dernières commandes, d’un téléphone à l’autre, à quelques centimètres de distance, pour un coup de pouce de diplômé à diplômé, de pair à pair, d’ami à ami.
Claire est radieuse, le compte est rond 120 !!
Mais très vite dépassé, ce qui semble être à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle.
Expérience enrichissante que Claire a partagée avec nous ce soir-là : les dernières heures d’une étape de son aventure que nous souhaitons la plus longue possible. Déjà elle parle, les yeux brillants d’une belle énergie d’une marque globale « à la française », de nouveaux modèles, d’export…
Retrouver Claire sur sa page Facebook @solettebeachwear ou sur Instagram @solette_beachwear
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